C'est le samedi : on écrit !
Qui est-elle ? (partie 3)
Bonjour !
Je vous retrouve aujourd'hui pour la suite de ma nouvelle, pour ceux qui n'ont pas vu le début ou qui ne se rappelle plus de la fin, vous pouvez le lire >> ici
et >> ici
J'espère que ce rendez-vous vous plaît et que vous prenez du plaisir à lire ma nouvelle :) n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé. Cette partie est l'avant dernière. La fin sera disponible dans deux semaines. Ensuite, je publierai une version "corrigée" dans un nouvel onglet et vous pourrez la lire dans son intégralité.
J’étais allongée sur un
brancard, dans un couloir d’hôpital et j’attendais depuis une éternité. Je
fixais, les fissures du plafond en suivant du regard leur tracé sinueux. Je
m’ennuyais ferme. Je réfléchissais à ce qui m’était arrivé ce matin, c’était un
acte tellement insensé, c’était un acte tellement insensé et téméraire !
Elle m’obsédait, je voulais savoir de qui il s’agissait. Je savais que je
l’avais déjà vue quelque part, son visage m’était familier. Quelques minutes
plus tard, j’entendis quelqu’un venir en courant dans ma direction et dire d’une petite voix aiguë :
« Maman, regarde,
elle est là-bas »
C’était Tom, je me
redressai, bizarrement, mes jambes ne me faisaient plus mal, je crois que la
voiture roulait vraiment lentement lorsqu’elle m’a heurtée. Ma famille resta
avec moi, le temps que le médecin fasse son diagnostic et dise que je n’avais
miraculeusement rien, à part quelques hématomes et que je pouvais rentrer chez
mois dès ce soir.
Quelques heures plus
tard, je me retrouvais de nouveau dans mon lit, ne désirant qu’une seule
chose : rêver de nouveau de cette jeune fille qui m’obsédait tant.
Le lendemain matin, mon
réveil sonna et je me réveillai instantanément, me rendant compte qu’aucun rêve
n’avait peuplé mon sommeil cette nuit-là. Cela m’attrista fortement. La journée
se déroula avec une normalité ennuyeuse, j’eus cours et je retrouvai mes amis
qui étaient contents de voir que j’allais bien. Toute la journée, j’eus beau
scruter chaque visage, aucun ne me rappela le sien et je ne l’aperçus nulle part.
Après tout, ce n’était qu’un rêve. Peut-être n’avais-je fait que l’imaginer
hier matin… Mais je refusais de croire à cette possibilité.
Pendant le dernier cours,
un cours de mathématiques, j’étais très fatiguée et n’arrivait pas à suivre ce
que disait le professeur à propos des équations, en plus je ne comprenais rien.
Les chiffres et les lettres qu’elle énumérait de sa voix aiguë me donnaient mal
à la tête. Je fermais les yeux quelques secondes.
J’étais
dans un pré verdoyant. Des collines s’étendaient à perte de vue. Tout était
vert, paisible. A côté de moi, il y avait un grand chêne et je la vis assise sur
une branche noueuse, me regardant d’un regard rieur, les branches faisaient des
ombres sur son visage, je distinguai encore une fois très mal ses traits mais
cette fois-ci, j’étais persuadée de la connaître. Quelque chose, peut-être sa
façon de se mouvoir ou sa silhouette me permettait d’avoir cette certitude.
Cette fois-ci, elle avait l’air plus jeune, elle balançait ses jambes dans le
vide, ses cheveux ondulés s’agitaient au vent. Je ne pouvais m’empêcher de la
fixer. Elle se tourna vers moi et j’entendis sa voix, pourtant je ne vis pas
ses lèvres bouger.
« Pourquoi
cherches-tu si loin la réponse d’une chose si proche ? »
Sa
voix était douce et énigmatique. Elle ne me disait pas juste quelque chose, je
la connaissais, j’avais déjà entendu mille fois cette voix, mais où ?
Soudain, je sentis quelqu’un me donner un coup de coude et j’entendis très
clairement une voix aiguë.
« Mademoiselle
Morel ! Tonna la voix de ma professeur de mathématiques, plantée devant
moi. Emma si mon cour t’intéresse si peu, je te prie de
sortir ! Baptiste emmène la à la vie scolaire !
ordonna-t-elle »
Il m’adressa un petit
sourire complaisant, il avait vainement essayé de me réveiller. Je me levai et
me rendis compte que toute la classe me fixait, mes joues s’empourprèrent, je
me sentais vraiment idiote. Je sortis rapidement de la salle.
